Si je traduisais Phil@leph en une autre langue... arracher le masque des mots aveugles qui cachent leur contenu comme sexe mis à nu en empathie avec la lettre en amour avec la langue et en complicité avec le signifiant en tant que passerelle avec le sens mais sans ce pont de signes impossible aussi de singer la pensée s'en moquer la détourner en lui donnant le tournis qu'elle ne règne plus en maitre sur le langage sinon réduite à cette portion congrue : ça pense parce que ça s'écrit le sas du cri son sésame pour son versant signifiant où tous les sons passent le mur la matière langage peut se sculpter et se pétrir : c'est le faire et son savoir et ce faire savoir s'appelle poésie l'étymologie le confirme : le poète Haut Mot Faber saisit et travaille cette matière sonore fantomatique mais dont la trace est visible pour en user en abuser au détriment de sa valeur d'échange car rien du vivant de l'émotion ne passe vraiment par cet outil archicodé fait pour communiquer et vendre son prêt à penser qu'est le discours la poésie se méfie de tous les discours la poésie c'est l'érotique de la langue et son mode plaide pour ce vivant de la langue qu'elle revitalise sans cesse par son rythme et son souffle et le sens alors se recycle
PHIL@LEPH
Jean-Luc LAVRILLE